L' ART QUE CACHE LA FORÊT

L'ART QUE CACHE LA FORÊT
LE COLYSEE - LAMBERSART, France
3 Mars > 29 avril 2007
Artistes : J.-P. Triveillot, Sylvia Lacaisse, Charlotte Cochelin, Catherine Mamecier, Bruno Marquil- ly, Wani Amoedang, Patrice Alexandre, Sylvie Klein, Marcel Pinas, Victor Killian, Davo Linga, René-Jerry Corail, Antoine Cercueil, Patrick Lacaisse, collectif Mama Bobi, Julie
Lieutenant, Agnès Lieutenant, Maria Lieutenant, Dosanges Lieutenant, Nora Maïpio, l’atelier Maïpio-Nasia, Anne Alt, Hervé Birolini, collectif Missaloukou, collectif Pilima,
Patrick Lafrontière, Marcel Pinas, Joseph Amete.
+ collection de Marie Fleury + collection de Damien Davy + coopérative artisanale
GADECOOP + Fonds Bonaparte du Musée du Quai Branly.



L’exposition présente des oeuvres contemporaines, par des Guyanais et des Métropolitains en Guyane. Des documents iconographiques, sonores et vidéographiques anciens et actuels enrichissent l’exposition.
Façonnés par des siècles d’arrivées successives de peuples aux origines diverses, les arts guyanais se déclinent aujourd’hui sous le signe de la pluralité. Amérindiens, Africains, Européens puis Asiatiques et Latino-américains, ont juxtaposé leurs imaginaires sans jamais fusionner ni disparaître, mais donnant forme et force à des expressions tout à fait singulières. C’est en cela, que la Guyane correspond à un extraordinaire laboratoire grandeur nature des permanences, dialogues et des syncrétismes culturels. L’exposition « L’art que cache la forêt » tend à dépasser la monstration de « beaux » objets d’art anciens, donnés à voir par des scénographies sur-esthétisantes, pour aborder le domaine du présent, du vivant. Toutes les œuvres sont contemporaines au sens où leurs créateurs sont en vie.
L’observation attentive des pratiques artistiques et artisanales révèle des fonctionnements fortement ancrés dans des espaces contemporains, dynamiques et en constante évolution, qui écartent l’idée d’une tradition figée et immuable. Les arts issus des cultures de l’oralité évoluent conjointement à la société et s’y adaptent, tout comme les arts issus des cultures de l’écrit s’en inspirent. Ces particularismes, ces emprunts, ces restitutions et ces syncrétismes sont confrontés au sein de l’exposition en occupant un propos majeur.
Généralement, les productions extra- occidentales sont présentées selon deux grands schémas, l’un répondant à une perspective ethnographique, l’autre esthétique.
Nous avons souhaité proposer une alternative et, plutôt que d’envisager l’une ou l’autre articulation classique (qui aurait été soit « monde rural / monde urbain / rapports à l’Occident », soit « arts sacrés / art d’usage / arts de l’apparat »), nous avons défini une approche plus large, mais aussi plus libre. Les œuvres sont présentées sous forme de grandes installations, se répondant les unes aux autres par un jeu de confronta- tions d’ordre et de nature variés.
Le dialogue avec l’architecture du lieu d’accueil est le point de départ des thèmes qui les ordonnent et définissent le plan d’accrochage.
L’enjeu scénographique consiste à parvenir à un questionnement des regards sur ces expressions artistiques que concentre l’espace guyanais : depuis la production artisanale jusqu’aux nouveaux modèles de création.
L’enrichissement de l’exposition par des documents, des illustrations, des projec- tions, des enregistrements doit permettre d’éviter les classifications ordinaires et souvent réductrices, voire ethnocentriques ou post colonialistes. La présentation vise à évacuer l’unique approche ethnogra- phique ou esthétique, en niant les hiérarchisations entre les différentes expres- sions artistiques, qu’elles émanent des cultures de l’oral ou de la tradition écrite.









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