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EPIDERMIQUES 1
Lab-Labanque/Le Garage - Béthune

28/09 > 30/12/2012

 

Production : Communauté d'Agglomération d'Artois Comm./Kraft
Commissariat : Blandine Roselle/Sarah Cnudde
Artistes : Terry Adkins, Camille Bertin, Alex Binnie, Antoine Bouillot, Greg Briko, Chicken, Mary Coble, Custoprothetik, Dany Danino, Etienne Dumont, Chris Eckert, Mike Giant, Hans Ruedi Giger, Ellen Greene, Jean-Charles Hue, Jacob Dahlstrup Jensen, Mimi Kirchner, Charles-Elie Leclerc, Lydie-Jean-dit-Pannel, Karl Marc, Enrique Marty, Mc Bess, Jean-Luc Moerman, Monk, Nada le Nad, Léa Nahon, San, Sixo, Usugrow, Winschluss.

Depuis 20 ans le tatouage est devenu un phénomène de société, dans la plupart des pays industrialisés. Il est désormais évident que le tatouage n’est plus l’apanage des marginaux, ni l’attribut des voyous et des prostituées, pas plus qu’il ne correspond à un signe de reconnaissance inter-clan ou inter-classe. À cette expansion de fonction et d’usage, s’est ajoutée une évolution fulgurante en termes de contenus, de styles, de techniques. Les registres du tatouage ne cessent de s’élargir, niant ainsi les images d’Épinal qui leur collaient à la peau.

 

Le tatoueur s’est peu à peu élevé au rang d’artiste (ou de tattoo-artist). Certains sont devenus des artistes en développant leurs motifs, leurs styles, leurs messages sur des supports variés ou explorant de toutes autres techniques (peinture, sculptures, installations). Parallèlement, des artistes se sont intéressés aux nouveaux symboles, incarnations et représentations du phénomène. Ils ont intégré le tatouage sur divers supports, dans un esprit critique, et certains d’entre eux ont fini par épouser temporairement les écoles graphiques du tatouage. Certains sont devenus tatoueurs ou dessinateurs de tatouage, selon les demandes d’admirateurs ou pour eux-mêmes.

 

L’exposition Épidermiques explore les échanges réciproques entre art contemporain et tatouage, pour mettre à jour les relations étroites qu’entretiennent ces deux domaines. Les entrelacs sont nombreux : l’utilisation du corps comme support d’oeuvre ; la création graphique préalable à l’oeuvre définitive ; le développement d’un style propre et personnel ; l’évocation ou les citations permettant des inspirations réciproques...

 

Si le tatouage ne correspond pas nécessairement à une forme artistique à part entière, il n’en est pas moins un remarquable catalyseur, et fait parfois l’objet de syncrétismes étonnants entre différentes traditions picturales. Il témoigne d’une inventivité, d’une liberté de ton et d’une démocratisation que bien des pratiques artistiques actuelles ne peuvent égaler.

 

Provocateur, dénonciateur, consumériste, biographique, esthétique ou engagé, le tatouage peut revêtir toutes les peaux et toutes les idées. Par son omniprésence, le tatouage fait aujourd’hui partie des codes, expressions plastiques et références visuelles qui composent partiellement notre perception de l’autre et du monde.

Après l’histoire anthropologique, historiographique et sociologique, c’est maintenant une histoire de l’art du tatouage qui est en train de s’écrire...

Crédit Photos

Marc Mounier Kuhn

Conçu comme un livre d'images, la catalogue regroupe les oeuvres présentées dans trois expositions "Epidermiques" au Lab-Labanque / Le Garage, à Béthune / "Epidermiques 2" à la maison folie de Wazemmes, Lille / "Encres Marines" au Château Lesieur de Coudekerque-Branche, dans le cadre de la capitale régionale de la culture, Dunkerque 2013. 

 

Conception : Dries Verstraete

Maquette : Monk 

Production : Artois Comm.

Rédaction : Blandine Roselle et Sarah Cnudde

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